Penta di Casinca

Aujourd’hui on profite d’un peu plus de repos : pas de chants corses matinaux ni de commandant de bord du Pascal Paoli ! (bien qu’on raconte qu’il reste dans les cauchemars de certains). On profite même du petit déjeuner sur la terrasse avec vue mer ! Malheureusement nous n’avons pas pu tester la recette locale du “Corsica Coffee”, qui, pour les incultes, se prépare avec deux tiers de tasse de Cap Corse et un tiers de café, doses que l’on peut bien sûr ajuster si des cols sont prévus dans la journée, et agrémenter d’un assortiment de fromages locaux si besoin de se réveiller rapidement (on ne diminuera tout de même pas la dose d’apéritif local, au risque de le “noyer”, comme le dit le jargon technique). Nous mettons les voiles sous un ciel qui lui, l’est, et c’est sur cela que je laisse la parole au grand Laurent Jalabert (Jaja pour les intimes) pour le commentaire de cette deuxième étape.

“Bonjour à tous, aujourd’hui nous nous retrouvons pour cette deuxième étape du Tour de Corse de la SSO, qui relie Saint Florent à Penta di Casinca, et dans laquelle nous profiterons de détours dans l’avant chaîne Corse. Nous retrouvons ce matin sur la ligne le peloton au grand complet, avec les quatre coureurs engagés. Le peloton franchit les premiers hectomètres jusqu’au départ fictif sans grande difficultés, mais “oublie” de s’arrêter sur la ligne et attaque directement la première difficulté de la journée, bosse de 3km à 5%. Cette ascension se fait rythmée et sans difficulté, et emmène l’échappée à rattraper les coureurs attardés de l’étape de la veille, déjà rencontrés lors de la pause café. C’est alors que le parcours bifurque pour aller explorer les routes locales. Là encore, les coureurs ne sont que peu dépaysés, la route faisant à peine la largeur de deux vélos, et ressemblant donc à s’y méprendre aux routes des alentours de Mazamet ! Les véhicules de la caravane ne semblent cependant pas impactés, descendant ces étroits chemins à plus de 170 km/h, tels Tom Pidcock en montagne, embarqués dans leur C15 First. Nous retrouvons les coureurs au pied de la seconde ascension, montée de 8km à 5%.

L’échappée se constitue rapidement, avec Damien et Florian Stéphan, les coureurs de la formation Vacquiéroise, et il semble que l’on y retrouve une bonne organisation, les relais se passant sans problème. Et c’est une attaque, ATTAQUE DE FLORIAN STEPHAN L’ESPOIR DU CYCLISME UFOLEP ET DE SA FORMATION US VACQUIERS GUIDON SPRINT. Florian Stéphan, qui monté sur son Giant TCR Advanced 2, a voulu tenter le redouté “coup du kilomètre”, mais Damien Stéphan a su anticiper, et reste bien au chaud dans sa roue. Les coureurs roulent à présent à travers le maquis Corse, que l’on ne confondra pas avec le sushi, traversant les petits villages typiques, et prenant même le temps de se cacher sur le banc d’une fontaine, comme on a vu le faire Tadej Pogacar dans son buisson devant l’échappée.

Et alors que je vous parle, nous venons d’apercevoir une splendide attaque de Damien Stéphan, à 800m du col de Santo Stefano, où Stéphan va aller CONSACRER sa victoire au GPM ! Nous profitons d’ailleurs Marion d’une splendide vue sur la mer, dans cette descente du défilé de Lancone, qui n’est d’ailleurs pas propice à réaliser les tours dont Philippe Gilbert à le secret, à savoir le fameux tour du “Parapet”, étant donné que celui ci est inexistant. Mais, Oh Thomas, c’est terrible, nous voyons là Damien Stéphan, qui “pris d’une soudaine envie de faire du bodyboard à l’aide de son vélo” (crédit M. Beaucourt), chute à l’arrêt à cause d’un problème mécanique de cale…

Je profite du temps d’antenne qui m’est accordé pour faire une dédicace à Papi Alain et Mamie Bernadette, qui auraient été jaloux de l’interprétation de Solenzara par Enrico Macias dont nous avons profité dans le magasin Spar du bas de la descente. Les coureurs repartent en direction de l’arrivée de ce soir, qui se fera d’ailleurs au sommet, comme la forme de Florian Stéphan. En effet, c’est dès le pied de cette bosse de 10km que ce dernier vient imposer le rythme à l’avant de l’échappée, alors que nous apercevons des panoramas sur le paysage Corse. Retournons à l’échappée, où il me semble que je surprends Damien Stéphan en pleine Ratagazerie®️. Je rappelle que le Ratagaz est une “espèce endémique des pelotons départementaux, qui raffole des gros fessiers des sprinteurs, derrière lesquels il s’abrite afin d’économiser un maximum d’énergie et de vous flinguer dans les derniers hectomètres”. C’est en effet ce que je vois Damien Stéphan faire, olala, alors qu’il attaque à 500m du sommet, “flinguant” Florian Stéphan dans les “derniers hectomètres” de cette étape.

Au bilan aujourd’hui : 72km et 1300m de dénivelé, avec de nombreux petits cols, et des jambes qui commencent à piquer. A demain sur veloreveurs, à vous les studios !”

#2 St Florent > Penta 🍺 - Strava

72.49 km

1310 m

23.7 km/h

Damien
 
3 commentaires

3 Commentaires

Patricia dit :

C’est une info ou une intoxe ? “chute à l’arrêt à cause d’un problème mécanique de cale…”

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