BPF : Philippsburg, Obersteinbach

Il fait chaud en France, bien plus qu’en Suède et dans les pays Baltes ! Nous dormons cette nuit la tente ouverte. Il nous faut nous habituer à l’été.

Le soleil est bien présent aujourd’hui et la température chaude sans excès (30 degrés environ). Nous nous réjouissons de retrouver la France, ses paysages, son relief, sa gastronomie, son ambiance, son réseau secondaire. Certains côtés sont moins plaisants à retrouver, comme certains automobilistes qui tolèrent à peine les vélos sur “leur” route, ou les campings qui n’ont généralement ni bancs ni tables ni cuisine !

Nous traversons la très belle ville alsacienne de Wissembourg ; nous y achetons une carte Michelin (ça fait partie des choses agréables à retrouver !). Nous retrouvons les cigognes perdues en Suède mais présentes dans tous les pays Baltes. Nous franchissons ensuite le col du pigeonnier (450m) pour nous dégourdir les jambes (ça nous change du plat des pays précédents !) pour basculer dans une région un peu isolée, aux confins de la France, entre alsace et Moselle. C’est néanmoins agréable d’y pédaler ! Nous chassons les bpf : Obersteinbach, Philippsburg. On fait les courses à la boulangerie, à la boucherie, autant de choses qui existent peu dans les pays traversés. Nous papotons avec les commerçants, nous profitons de pouvoir le faire !

Pour finir la journée, une côte puis 6km de descente. Puis lessive et coiffeur pour Rémi qui se refait une coupe d’été !

Hier matin le ciel d’Osnabruck ne vaut guère mieux que la veille. Plafond bas, bruine voire crachin. Nous enfilons nos maillots de la veille encore mouillés de l’orage pour qu’ils sèchent sur nos épaules (sensation délicieuse au lever…). Nous filons à la gare pour le train de 8h45. Depuis hier, les trains régionaux allemands sont absolument bondés, c’est une folie ! La deutsch bahn fait une promo ticket mensuel pour les transports régionaux à 9€ le mois par personne. Victime de son succès ? Conjugué à la hausse des prix des carburants ? En tous cas les trains sont pleins à craquer, on peine à y entrer et on voyage debout ! Du coup cela occasionne du retard aux arrêts car il faut que chacun puisse monter et descendre. Nous qui espérions arriver (après 3 correspondances) à Karlsruhe à 15h45, nous y sommes à 19h ! Pas grave, notre camping de Lauterbourg est prévenu et propose une procédure d’arrivée tardive. Et c’est l’occasion rêvée de manger un curry wurst à Karlsruhe ! Puis nous roulons plus ou moins le long du Rhin, avec le soleil couchant puis la nuit tombante, jusqu’au panneau qui marque notre retour : le panneau France !

Nous attaquons donc hier matin notre looong transfert qui doit nous ramener de Suède en Alsace. Départ de Suède sous un beau soleil, nous petit déjeunons au bord du lac en compagnie des oies et des canards (qui voudraient bien déjeuner aussi !!)

samedi 30 juillet :

Le premier train a dès le départ 25 minutes de retard, notre correspondance à Copenhague devient tendue ! Nous traversons en train le pont entre Malmö et Copenhague et nous voici au Danemark ! Le train n’a pas pris davantage de retard en route, la correspondance se fait à quelques minutes…. mais de toutes façons finalement le train suivant est lui aussi retardé de 15 minutes !

Notre intention était de rejoindre en train le point le plus proche du ferry pour l’Allemagne (Nykobing). Celui ci relie Gedser (Danemark) à Rostock (Allemagne), une traversée de 2h/50km. Il y a des bateaux régulièrement, nous visons d’arriver à Nykobing avec notre train à 13h, faire 25km à vélo pour rejoindre Gedser, prendre le ferry puis une station de train en Allemagne pour aller dormir à un camping à Schwaan.

Nykobing est le terminus de notre train depuis Copenhague. On installe les vélos et nous allons nous asseoir à des places libres 1 wagon plus loin. Nous nous laissons porter tranquillement en attendant le terminus. Peu avant, Rémi sort le téléphone pour réviser l’itinéraire à vélo pour Gedser. Et là gros problème : le GPS indique que nous ne sommes pas du tout à l’endroit souhaité. Deuxième problème : en fait nous réalisons que le train s’est séparé en deux. Les vélos et les sacoches sont à Nykobing, les cyclistes à Odense ! Panique ! Heureusement le contrôleur comprend la situation. Il appelle son collègue a Nykobing qui nous descend les vélos du train et les garde de côté. Quant à nous, nous sommes bons pour retourner sur nos pas, et là aussi le contrôleur sympa nous dispense de payer nos billets retour. Bilan : nous voici à Nykobing, vélos retrouvés et sacoches aussi, vers 16h. Adieu ferry de 15h45 ! Du coup nous décidons d’aller jusqu’au port, d’y camper (il y a un mini camping à moins d’un kilomètre du port) et de prendre le premier ferry de 7h demain matin.

Dimanche 31 juillet :

Lever donc de bonne heure pour prendre le ferry, la traversée s’effectue sans encombre. Nous sommes à Rostock à 9h, le train est à 11h. Sur le trajet du port à la gare (12km), Damien casse un rayon. Nous prenons le temps de le remplacer correctement. Nous savourons un café et des pâtisseries devant la gare, le premier café depuis plusieurs jours car les prix en Suède sont plutôt dissuasifs.

Le trajet en train comporte 3 changements. Le premier tronçon de Rostock à Hambourg est bondé, ce qui occasionne du retard. Du coup le train saute l’avant dernière station et il valait mieux car c’est très très juste pour attraper la correspondance à Hambourg ! Heureusement tout le monde maintenant sait porter son vélo chargé dans les escaliers et nous sommes aussi rapides dans les gares avec nos vélos que des piétons ! Le train suivant est quelques minutes en retard, et nous n’avons que 5 minutes pour la correspondance suivante ! Ça semble râpé, mais heureusement le train suivant attend, ouf ! Dans le dernier train, tout semble se dérouler sans problème, nous sommes à l’heure. Il vaut mieux car nous arrivons à 18h26, nous avons 5km jusqu’au camping et le gérant joint au téléphone un peu plus tôt nous a bien dit que passé 19h ne nous accepterait pas !! (Des visiteurs pour une nuit ne l’intéressent visiblement pas du tout).

A l’avant dernière station, patatras ! Des zigotos jouent avec le signal d’alarme, puis avec les portes et nous restons en gare 30 minutes ! Du coup nous arrivons à Osnabruck notre destination du jour à 18h57, trop tard pour le camping ! Heureusement Rémi arrive à négocier en allemand au téléphone un délai de 15 minutes pour arriver au camping. C’est juste le temps qu’il nous faut (compte tenu du temps perdu à sortir de la gare). Nous fonçons. L’orage nous attend ! Une bonne saucée, nous arrivons trempés mais à temps !! Fin des opérations pour ce soir, il ne reste qu’à attendre la fin de l’averse pour monter les tentes sous les gouttes résiduelles, nous doucher et aller manger une pizza.

Départ sous un franc soleil, il reste présent toute la matinée avant de se cacher cet après-midi. Pour midi nous trouvons un beau coin pique-nique (pêche) au bord d’un lac et Damien en profite pour piquer une tête ! Nous nous arrêtons demander de l’eau à une maison après le repas, et les habitants très sympas (danois) nous offrent des bières bien fraîches à emporter ! Sur la route, nous croisons plusieurs participants à la Northcape race, course d’ultra distance reliant l’Italie au cap nord sans pause. Le premier est déjà à mi hauteur de la Finlande tandis que nous croisons ici au sud Suède le gros des participants !

Peu de villages aujourd’hui, nous ne voyons aucun commerce en 70km de parcours.

ce soir nous bivouaquons à un point de baignade, il y en a tellement en Suède que c’est devenu un classique !!

Demain départ en train !

Hier journée de repos, les enfants sont courageusement allés essayer les plongeoirs sous un ciel gris clair le matin et un petit rayon de soleil l’après-midi ! Nous célébrons nos 20 ans de mariage au restaurant le soir.

Ce matin le soleil est de retour, c’est le paradis (photo) !! Nous partons sur de petites routes agréables entre lacs et forêts de conifères. Pique-nique au soleil, la température est agréable et le vent nous pousse ! A Sväsjö, un camping municipal aux tarifs accessibles et aux superbes plongeoirs dans le lac nous attend ! Nous rencontrons même devant le supermarché un habitant qui nous propose de planter la tente dans son jardin un peu plus loin, mais nous déclinons finalement l’invitation car cela rajoute 10km aux 95km déjà effectués aujourd’hui.

Demain est notre dernier jour de vélo en Suède, nous prévoyons d’arriver à Alvesta. Puis samedi train Alvesta-Malmo-Copenhague-Nykobing, un peu de vélo pour rejoindre le port puis ferry Gedser-Rostock et encore un peu de train pour rejoindre un camping à Schwaan en Allemagne. Dimanche, train Schwaan-Hambourg-Osnabruck (avec un ou deux changements supplémentaires que j’oublie). Lundi, train Osnabruck-Karlsruhe (avec plusieurs correspondances) et un peu de vélo pour sans doute venir camper à Lauterbourg, ce sera notre retour en France ! Lundi 1er août, donc. De là nous prévoyons un parcours de 2 petites semaines en Alsace et dans les Vosges puis retour à Toulouse le 16 août !

La météo est toujours hésitante entre gris clair et gris foncé, et plutôt fraîche. En revanche nous cheminons parmi les forêts et le vent défavorable n’est donc pas gênant. Nous sommes ce soir au beau camping de Tranas où tout est prévu en cas de pluie ou de froid : cuisine, salle commune, etc. Parfait pour nous ! Demain repos en espérant du soleil pour essayer les beaux plongeoirs qui nous tendent les bras à la plage du lac du camping !

Ou l’histoire d’un slalom entre les averses ! La météo avait prévu de la pluie, elle arrive dès notre départ du camping au matin. Au bout de 4km, nous nous abritons une première fois et en profitons pour faire les courses. L’averse dure un petit moment mais nous pouvons finalement repartir. Puis nous faisons 2 nouveaux arrêts pluie, un premier sous un garage ouvert, un deuxième sous un abri bus. Nous y rencontrons un cyclo voyageur parisien qui lui n’a pas choisi de s’abriter ; il s’arrête juste pour discuter avec nous et repart. Puis les averses nous laissent un bon répit ; il est 11h environ et nous pouvons repartir pour un bon bout. Nous en profitons pour rouler et retardons au maximum la pause pique-nique que nous faisons à Motala au bord d’un stade au km 60 vers 13h30. La route qui y mène est très agréable, c’est une petite route qui serpente entre forêts et lacs. A 13h30, certains ventres crient famine, il est grand temps pour la pause ! Pause qui se fait au sec mais laisse aux nuages le temps de revenir, il faudra un nouvel abri bus 15km plus loin !

Mais finalement nous arrivons au sec vers 16h30 chez Pontus, warmshower qui nous attend au bout de son chemin ! Un passionné d’ultra distance (il a terminé à la 32e place la transcontinental race 2019, course à travers l’Europe de 4000km, de la mer noire à Brest en passant par des réjouissances comme l’alpe d’huez… et course sans arrêt ! Notre hôte a mis 13j, 300km par jour !!!! Sans assistance évidemment… exploit physique qui force le respect.) Nous passons une très agréable soirée en sa compagnie. Nous sommes ses premiers invités, il s’est inscrit sur Warmshowers.org il y a 2 jours seulement !

Normalement la météo s’annonce meilleure pour la prochaine étape, mais nous avons finalement bien fait de partir (nous étions hésitants en quittant le camping…)

Lever avec le SOLEIL ! Et départ sur une petite route superbe qui longe le lac, passe des hameaux typiques de maisons rouges et blanches, c’est la Suède !

Le soleil joue à cache cache avec les nuages. Au soleil il fait bon, sous les nuages un peu plus frais. Nous franchissons les 6000km !! Et nous nous dirigeons résolument vers le sud maintenant.

Arrivée à Askersund, joli port sur un grand lac, sympathique. Nous sommes ce soir au camping qui nous fait payer un seul emplacement pour nos 2 tentes, ouf !

La soirée et la nuit ont été bien pluvieuses ; ce matin nous espérions faire une lessive mais il bruine, c’est peine perdue ! Le camping étant cher sans proposer les services que nous attendons (pas de table de pique-nique, pas de bouilloire,…) nous décidons de partir après une grasse matinée que les enfants apprécient toujours. Elle laisse le temps à l’humidité de se dégager, mais le plafond reste bas. Les enfants motivés vont tout de même tester les beaux plongeoirs du lac !

Nous avions prévu de faire journée de repos, tant pis ! Nous partons vers 11h30, faisons les courses puis prenons une route secondaire qui devient bientôt non asphaltée. Elle monte dans la forêt, et passe bientôt devant une jolie aire de baignade et pique-nique au bord d’un lac… nous nous arrêtons et décidons de passer la nuit ici, seulement 10km au compteur mais la place est trop belle et tranquille, et puis ce devait être jour de repos, alors… on profite même d’une toute petite éclaircie dans les nuages pour aller se baigner, l’eau n’est pas si froide !

Pour répondre à la question posée hier : nous avons été photographiés et filmés tous les 4 par les amis de Christine rencontrés à Stockholm !

Un bon vent dans le dos aujourd’hui, mais il ne fait plus que 18 degrés ! Au grand regret de Florian, car il y a ce soir au camping au bord du lac un magnifique plongeoir… il s’est même mis à pleuvoir ce soir.

Pas grand chose d’autre à signaler aujourd’hui – si ce n’est le tarif “suédois” du camping qui nous compte 2 emplacements puisque nous avons 2 tentes – donc 46€ la nuit, pour des prestations juste moyennes.

Un mot suite aux commentaires concernant nos matelas (merci !) : nous avons acheté en 2008 des matelas autogonflants thermarest. A l’époque, le top, garantis à vie, etc. Les 3cm d’épaisseur procurent effectivement un bon confort. Mais au bout de 10 ans d’utilisation, ils ont chacun leur tour “cloqué” : ils ont fait de grosses hernies et se sont transformés en ballons. Les soudures internes avaient lâché. Le SAV a joué le jeu et nous les a remplacés sous garantie. 3 ans plus tard, un des matelas remplacés fuit. Le SAV thermarest joue à nouveau le jeu puisqu’il accepte un retour de ce matelas remplacé pour diagnostic. Si le matelas est poreux, ils nous le changent à nouveau. En revanche si ce sont des micro perforations, une réparation est possible pour 30€ si pas plus de 5 trous. En résumé : sur de l’utilisation intensive, les autogonflants thermarest ne tiennent pas le choc. Le sav reste performant. Nous avons depuis 3 ans un matelas gonflant deux places nouvelle génération (exped synmat) encore plus confortable (sans comparaison avec les autogonflants) car bien plus épais ; plus léger et bien moins encombrant une fois plié. Pour l’instant il tient le choc, c’est le modèle que nous avons acheté pour remplacer le thermarest fuyard de Florian. Reste à voir dans la durée car contrairement à thermarest, exped ne garantit ses produits que 2 ans…

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