Hier pluie toute la journée, et la météo annonce pareil pour aujourd’hui. Nous profitons au final d’une éclaircie hier soir pour nous avancer au dessus de la Molina où nous bivouaquons, comme ça nous avons surtout de la descente pour aujourd’hui.
Nous mangeons avec le coucher de soleil et le froid. Plusieurs familles étaient présentes au col, attendant le passages de plus de 1400 brebis mais sont parties rapidement suite à leur non présence. Nous montons les tentes à la frontale.
Suite à une nuit venteuse et orageuse, nous nous levons tôt et plions rapidement pour descendre le col au sec. Arrivés en bas nous prenons le petit déjeuner très attendu à Ripoll, puis nous rejoignons notre camping à Camprodon par des pistes cyclables variant du gravier au goudronné avec des murs « s’approchant de la verticale ». Le temps s’est finalement tenu toute la matinée, on a même eu des éclaircies. L’orage arrive en fin d’après midi. Nous arrivons à rester au sec dans nos tentes malgré l’eau passant sous le tapis de sol et les quelques sardines qui se décrochent.
Aujourd’hui, pas de côte dès le départ, décidemment, tout se perd ! Nous prenons la direction de Bonifacio, que nous rejoignons par la grande route qui est la seule possible. Nous faisons escale au Decathlon local, qui réussit l’exploit d’être plus petit que les Décathlon turcs, pour acheter un pneu à Damien qui envoie tellement de watts que son pneu souffre… Nous suivons donc la route jusqu’à Bonifacio, manquant presque de se faire dépasser par une trottinette électrique dopée, mais heureusement ce ne sera pas le cas, quand même ! Nous arrivons à Bonifacio pour midi, où nous retrouvons Marie & Hugues. Nous passons un agréable repas au restaurant avec eux, et espérons que les profiteroles ne sont pas interdites par le règlement anti-dopage de l’UCI !
Je confirme, elles ne doivent pas l’être, car le mur pour monter en haut de Bonifacio a semblé bien dur après ça… Mais la vue vaut le coup, et il s’agit d’ailleurs du dernier BPF de Corse ! Nous faisons un détour à pied vers le point de vue sur Bonifacio (on avait pas signé pour un duathlon de base…), puis remontons sur le vélo. Nous empruntons le même itinéraire qu’à l’aller jusqu’à Porto Vecchio, mais faisons un arrêt plage à Santa Ghjulia, plage recommandée par Marie & Hugues, et qui vaut en effet le détour.
Mais visiblement, les coureurs ne sont pas amateurs d’eaux turquoises, étant donnée que seul Damien s’y est baigné en entier, les autres prétextant que l’eau est “trop froide” (vraiment, plus froid que la douche à Piedicroce ?”). Alors qu’il ne reste que quelque kilomètres avant d’arriver, nous empruntons un chemin “graveule”, raccourci sur Openrunner. C’est alors que Damien crève, il faut donc s’arrêter réparer… Nous poursuivons le chemin et il s’avère qu’il finit en “voie verte” mais littéralement, on ne peut donc pas passer… Tout ça pour ça ! Je crois qu’on peut dire que, comme on dit dans le jargon, nous nous sommes fait “komooter” ! C’est donc un demi-tour, avant de traverser la fameux village de Pinarello, siège de la marque éponyme (PS : n’y allez pas pour ça c’est une vanne), et d’arriver au camping à temps pour l’apéro !
Ce matin nos coureurs reprennent la tradition de la montée du kilomètre zéro, avec 12km d’ascension pour monter au Col de Sainte Eustache, qui est d’ailleurs ce qu’on appelle une énorme arnaque, puisqu’il reste encore un kilomètre de montée après le col ! Mais le jeu en vaut la chandelle, la vue étant magnifique, notamment la descente, d’où l’on aperçoit les aiguilles de Bavella, que nos coureurs iront chercher tout à l’heure. L’échappée matinale est déjà formée, alors que nos coureurs filent vers Zonza, acclamés, que dis-je, adulés, par la foule de cyclotouristes venus assister à leur passage depuis le GT20 !
L’échappée, qui semble avoir pris une avance considérable, décide d’attendre le peloton en faisant un crochet par le col de Bavella, signant ainsi pour 6km de montée en plus. Damien Stéphan – qui a dû manger quelque chose de mal décongelé (il aurait fallu suivre les recommandations du fameux livre “La congélation à la ville comme à la campagne”, Bible du cuisinier à la tête froide, trouvé hier dans le AirBnb maison de mamie) – décide même de se lancer dans une séance de fractionnés 30/30 (et non on ne parle pas de maths mais bien d’intervalles dits de “gros bourin”). Malheureusement, ô comble de la tristesse, son Garmin décide de ne pas coopérer pour lancer les intervalles, mais le coureur n’abandonne pas, et décide de se rabattre sur une série de sprints en bosse type Alain Morel. Cependant, le suivi de la série est ardu, étant donné que son coach n’est pas venu faire des traits à la bombe de peinture comme dans la légendaire bosse de Saint Pierre Plage ! Mais c’est alors que Florian Stéphan, décide, pris de l’envie de vouloir ressembler à Pierre Rolland, de lancer la fameuse attaque éponyme, tout à droite et bouche fermée ! Mais Damien Stéphan garde l’avantage tactique et réussit à le reprendre à un kilomètre du col, et vient même s’envoler et le coiffer sur le poteau au sprint ! Oui Thomas, je dis bien s’envoler, en effet, regardez le vent qui souffle en haut de ce Col de Bavella ! Florian Stéphan a d’ailleurs failli laisser son vélo s’envoler littéralement, devant la puissance de ce vent, aussi puissant qu’un remis de 12 semaines ! Les coureurs reprennent leur route après la traditionnelle photo au panneau du haut de l’ascension, et descendent, guidés par les panneaux Solenzara. C’est sur ces belles paroles qu’il est pour moi le moment de faire une dédicace (Papi prépare la guitare) :
Sur la route de Solenzara,
dans le vent on est montés
Deux cyclistes et leurs montures
Bornaient tels des ratagaz
Entre les traits de peintureSur la route de Solenzara,
oui les jambes nous ont brûlé
Mais le jour de notre départ
On a compris qu’on a kiffé
Et on encore sprintéA Solenzaaaaraaaa,
Enrico Macias feat Damien Stéphan (essaye de le chanter Papi c’est presque mieux que l’original)
oh qui dolce felicita
Ah Solenzaaaaraaaaa,
Piu be num si posta
Bref trêve de plaisanteries Thomas, retrouvons nos coureurs qui ont d’ailleurs eu la chance de rencontrer le Président du CoReg FFCT de Corse, originaire de l’hôtel où ils se sont abrités à Piedicroce ! L’étape se poursuit, alors que nos coureurs sillonnent les derniers cols, et retrouvent la légère brise, le doux filet d’air du col de Bavella à hauteur du lac de l’Ospédale. Florian Stéphan s’empresse de s’abriter derrière son fidèle poisson pilote, il semble qu’il fasse bon être Champion Régional à l’Union Sportive Vacquiers Guidon Sprint, contrairement à la Soudal Quick Step, où il ne fait pas bon être double champion du monde (roooh nous avons dit pas de polémiques Thomas c’est la rentrée !!).
L’arrivée à l’Ospédale s’accompagne d’un joli point de vue, alors que le peloton attaque la descente sur la côte, mais se retrouve vite bloqué derrière un véhicule peugeot expert rouge bordeaux (si quelqu’un le retrouve…) qui aurait grandement besoin d’une formation de remise à niveau en conduite, notamment pour lui préciser que la pédale de droite sert à faire avancer son véhicule, car il semble que le conducteur la confonde avec celle du centre, et ne soit donc pas “expert”, contrairement à son estafette… La fin de cette grosse étape de 110km et 2000m de dénivelé se déroule sans problème, car elle a le bon goût d’être plate, mot que les coureurs n’ont pas prononcé depuis quinze jours !
La journée commence aujourd’hui avec non pas une bosse, mais bien une descente, oui, vous ne rêvez pas ! Après avoir fait les courses au bout de quelques kilomètres, nous reprenons les bonnes habitudes et attaquons une bosse de 12km, avec des secteurs “graveule” et même des murs de rochers à franchir (visiblement la petite route de contournement n’était volontairement plus en service…). Nous croisons les chemins que nous avions empruntés quand nous avions été en Corse à pied, et arrivons à Bisinao, où nous avions dormi, alors que Damien commence à sentir les débuts des redoutés “cramptés” (apanian).
La route après la pause pique nique à le bon goût d’être en descente, avant la dernière bosse de l’étape. 6km de montée qui sont vite avalés avec DJ Dams aux platines, et dont l’arrivée se joue au sprint massif.
56km pour cette petite étape de transition, avant de rejoindre Porto Vecchio demain.
Aujourd’hui est encore une journée qui ne dérogera pas à la règle habituelle : la bosse au kilomètre zéro ! Mais aujourd’hui, les coureurs en partent à l’assaut guillerets, dopés aux restes de Polenta au petit-déjeuner, et frais du jour de repos. Son ascension, bien qu’elle soit plus pentue que celles des derniers jours, se déroule sans problème, et les coureurs se régalent des panoramas sur le Golfe de Porto et de la traversée des sublimes Calanche de Piana.
Nous pointons le BPF de Piana, puis profitons de la descente pendant que le soleil commence à bien chauffer. C’est alors qu’un véhicule type voiture nous klaxonne, puis monte à notre hauteur et descend sa vitre. Je crois d’abord que c’est un Corse peu cyclophile venu, comme on dit dans le jargon, nous emboucaner, mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Marie sortir la tête de la fenêtre ! Nous nous arrêtons donc discuter au bord de la route avec Marie et Hugues, qui le hasard fait bien les choses, sont eux aussi en Corse (bon entre nous on a triché, on le savait déjà, mais chut c’est un secret).
La route de notre petit peloton se poursuit tranquillement sur la route côtière, jusqu’à Sagone où les coureurs s’arrêtent faire le plein “de boustifaille”, de “tapas à manger”, et de “charcutaille” (bon la ref est très très très technique et j’ai triché sur les tapas…). Rémi Stéphan, sur qui la Pietra du jour de repos et le soleil cuisant semblent avoir de l’effet décide de se baigner seul, et entre dans l’eau en moins d’une minute chrono, record personnel battu ! Nous découvrons par la même occasion que la féminine Christine Stéphan semble avoir des origines Corses cachées, puisque son plus bel accent local est ressorti devant le serveur du café !
La deuxième ascension de la journée se fait elle aussi sans problème, bien que le soleil soit au zénith (dédicace à Papi c’était midi à l’heure solaire !) et, comme le dit le peloton, “cogne sec”. La vitesse des coureurs dans cette bosse est d’ailleurs fulgurante, puisque deux voitures sans permis les talonnaient, n’arrivant pas à les doubler ! En effet, c’est alors que Florian Stéphan entame le kilomètre 4 d’ascension qu’un dispositif de contrôle de la vitesse par effet Doppler homologué N.F. (aussi connu sous le nom de “radar”) manque de se déclencher, celui-ci se préparant déjà à décocher son plus beau sourire de Champion d’Occitanie et espoir du cyclisme UFOLEP et de sa formation Union Sportive Vacquiéroise Guidon Sprint (oui la référence revient trop souvent) pour la photo souvenir à la brigade de Gendarmerie Nationale d’Ajaccio.
Le peloton arrive après une dernière bosse à son logement du soir, à l’heure pour le match Stade Toulousain / Exeter, alors que le virage se met à chanter (tel le virage de son fan club lors du fameux sourire de Florian Stéphan).
Aujourd’hui nous reprenons les bonnes habitudes, en partant de Corte avec 6 km de montée ! Corte dans laquelle nous avons réussi à ne pas nous perdre, bien que le GPS indique de suivre la rue Pascal Paoli, mais que toutes les rues s’appellent Pascal Paoli ! Il semble qu’ici Pascal Paoli soit l’Ata Turk local. Le soleil est de sortie ce matin, et nous réchauffe bien pendant la montée.
Nous entamons l’ascension du col de Vergio avec 15km dans des gorges. C’est magnifique, et les coureurs profitent même d’une inhalation locale parfum maquis ! L’échappée arrive en avance dans le petit village de Calacuccia où elle s’arrête acheter un dix-heures, mais alors qu’elle repart, c’est un terrible incident mécanique qui arrive à Florian Stéphan, qui crève après un passage dans un nid de poule. Visiblement, le peloton avait oublié d’avertir des habitants du nid grâce au signe rendu national par la convention de Bois de la Pierre d’avril 2024 : “POULE, POULE !!!”. L’échappée perd donc son avance, et repart de Calacuccia avec le peloton au complet. Les coureurs attaquent alors la deuxième partie du col, avec encore 19 km de montée. Celle ci a le bon goût d’être à l’ombre d’une forêt de pins, et bien roulante, les coureurs se régalent ! Et c’est Damien Stéphan qui vient s’imposer au sprint final pour le GPM de ce col de Vergio, devant la statue, qui, une fois n’est pas coutume, n’est pas une statue de Pascal Paoli !
La descente sur Porto est agréable, bien que les premiers kilomètres semblent avoir été parsemés de pommes de pins à tapisser dispersées afin de faire crever les coureurs avec les moyens du bord ! Au sortir de la forêt, et après avoir encore manqué de renverser cochons corses et chèvres en tous genre en promenade sur le circuit, le peloton découvre des vues magnifiques sur Porto. Le panorama accompagne les coureurs jusqu’à l’arrivée, et même dans les magnifiques gorges de la Spelunca, ou Florian Stéphan manque de faire une Philippe Gilbert et de déguster le parapet pour éviter une Citroën c1 à contre sens !
Un détour est prévu par l’organisation afin d’aller voir le pont génois de Ota, mais la descente est encore une fois “bien graveule”, et parsemée de biquettes, qui semblent être sorties de leur chou, contrairement à ce qu’annonce la célèbre comptine… Il semblerait cependant que le pont génois soit surtout une excuse pour rajouter une dernière côte, elle aussi bien graveule ! Heureusement, l’arrivée sur Porto se fait vite, et avec vue, et les coureurs vont pouvoir enfin remplir leurs estomacs !
Le peloton profite même d’une séance de cryothérapie méditerranéenne dans le golfe de Porto, avant de déguster le traditionnel apéro de veille de jour de repos !
Bonjour à tous, aujourd’hui la météo semble plus clémente pour cette quatrième étape du Tour de Corse. Le mercure affiche 12°C à l’heure du départ du gîte, et monseigneur l’astre solaire a décidé aujourd’hui de bien vouloir nous laisser son feu.
Les coureurs s’élancent sur les 70 km de cette étape, qui aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, ne commence pas par une montée, mais bien une descente, oui, vous ne rêvez pas, une descente de quelques kilomètres ! Ne perdons tout de même pas les bonnes habitudes, les coureurs se lancent à l’assaut des premières bosses peu de kilomètres après le départ. Voilà que l’échappée matinale se forme, alors que, oh Thomas, serait-ce trois saucissons sur pattes que j’aperçois traversant la route devant les coureurs ? Effectivement, il me semble bien que ces trois jeunes cochons corses s’étaient égarés à l’avant du peloton, ce qui, Thomas, me permet de rappeler aux spectateurs locaux de bien vouloir garder leurs animaux en laisse !
Le peloton est lancé à plus de 95 kilomètres à l’heure dans le petit village de San Pietro que OH THOMAS ATTENTION c’est un véhicule qui est arrêté au milieu du circuit ! Heureusement les coureurs ont su éviter ce véhicule immatriculé “OPI OMI” (oscar papa india oscar mike india pour vous qui entendez mal Thomas), dont le propriétaire était en train de discuter des écarts entre les groupes avec les spectateurs du bord de la route !
La route de cette quatrième étape se poursuit sagement à travers les petites routes de Castagniccia, alors que c’est Florian Stéphan qui engage les hostilités, et vient la chercher, la castagne, en décidant de mener une forte allure dans le deuxième col de la journée. Mais je vous le rappelle, Damien Stéphan, le vieux briscard du peloton que l’on ne présente plus, notre fidèle Ratagaz, a plus d’un tour dans sa sacoche de selle, plus d’un câble à son vélo, plus d’un maillon à sa chaîne, et ne se laisse pas faire, et vient décrocher le sprint pour le GPM !
Nous entamons alors une portion plus plate, dans laquelle, Alexandre, nous pouvons admirer la vue sur les montagnes corses et la mer, et profiter du soleil radieux du jour ! Mais ce répit n’est que de courte durée pour les coureurs, qui attaquent le dernier col de l’étape. Dans cette première partie, nous avons cru, Thomas, à la création d’une échappée avec Florian Stéphan, mais il n’en est rien, Damien Stéphan ne s’avoue pas vaincu et le rattrape avant la fin du col. Et nous entamons dès à présent les pentes les plus raides de cette ascension, à plus de de 12%, que, OH, ET CA SAUTE ! REGARDEZ CE QUE NOUS VENONS DE VOIR THOMAS ! C’est un énorme cochon corse qui, surpris par la rapidité et les watts à faire rougir la centrale de Golfech envoyés par Florian Stéphan en pleine attaque, bondit sur ses pattes, et a presque voulu lui aussi tenter de rejoindre l’échappée, en venant frotter, jouer des coudes pour sa place avec les leaders du classement !
La route se poursuit sans encombre, alors que nous arrivons en haut du col, que Damien Stéphan a tenu à finir en solitaire, et que nous profitons des magnifiques panoramas offerts par cette petite route corse, et que la bascule nous découvre d’ailleurs la vue sur Corte et les massifs alentours.
Thomas, nous le redoutions, mais aucun incident n’est à déplorer pendant la descente sur Corte, malgré son secteur mauvais de 5km, qui je vous le confirme, était “bien graveule”. On a d’ailleurs vu Florian Stéphan le dire à la caméra, monté de ses fidèles chaussures : “Avec les converse c’est graveule !”. Les coureurs profitent du panorama offert par la suite de la descente, et prennent même le temps de s’arrêter admirer le panorama d’une table d’orientation, accessible uniquement en chaussettes du fait de sa pente qui en rend l’accès impossible aux chaussures à cales (aka. “Converse” comme l’a dit F.S.) des coureurs. L’arrivée sur Corte se fait étonnamment groupée, et les coureurs, je cite, “rincés”, “rôtis” vont bien profiter du repas et de la nuit de sommeil !
Aujourd’hui, c’est grasse matinée, on doit attendre l’ouverture de l’épicerie à 9h30 ! On profite du soleil et de la vue sur la mer depuis notre AirBnb, en savourant notre petit déjeuner, qui manque toujours cruellement de Corsica Coffee.
L’organisateur des parcours, dont je ne citerai pas le nom, s’est encore fait le plaisir de mettre une jolie bosse de 7km avec départ au km 0 ! Cette surprise matinale se monte finalement plutôt bien, encore un joli petit col corse, pas trop pentu, qui reste roulant comme on les aime, on se croirait sur la côte de Lacougotte, avec supplément vue ! (mais malheureusement sans le supplément du mythique cimetière de Lacougotte Cadoul où l’on raconte qu’un coureur verfeillois s’est arrêté frictionner ses pieds qui commençaient à nécroser suite au froid tarnais, sous l’œil attentif de son collègue castrais…)
L’échappée se forme ainsi rapidement, motivée par une quête secondaire : faire les courses avant la fermeture de l’épicerie (quoique au final objectif important). Les deux jeunes échappés se retrouvent alors à descendre les étroites routes du maquis corse à tombeau ouvert tels Tom Pidcock dans les Alpes (oui je me répète) (PS : Mamie rassure toi c’est une blague on descendait tranquille 😉 ), afin de rallier le commerce Proxy Market de Laporta avant son heure de fermeture, ce qui serait plutôt problématique, étant donné de la basse densité des magasins en Castaniccia, qui a réussi le défi d’être moindre qu’en Lozère !
Je fais les courses sous l’œil vigilant du patron, qui malgré son air d’ours ariégeois discute avec moi et m’annonce même l’orage pour “dans pas longtemps”, alors que le ciel a pourtant l’air de se tenir. Nous repartons donc de Laporta, en n’écoutant pas les mises en garde du patron, mais, mal nous en prend, on sent les premières gouttes tomber dès que l’on a passé la pancarte de sortie du village… On attaque alors encore une montée, en commençant à se dire qu’ici, les restaurants ne servent qu’entrée et dessert, puisqu’ils ne connaissent pas le plat… Pendant que la joyeuse troupe grimpe ce petit col, armée d’une baguette de pain telle Tadej Pogacar en jour de repos (baguette qui a d’ailleurs failli tuer Damien, qui, encore sous restes du dopage local de lundi, a décidé de l’attaquer mais s’est escané avec…), le ciel, lui, s’assombrit de manière peu rassurante. J’attaque alors avec Florian les 7km de descente sur Piedicroce, qui sera notre étape de midi, en se hâtant pour éviter l’orage annoncé par le patron de l’épicerie, que nous avons finalement sagement décidé de croire. Mais c’est alors qu’au sortir du treizième virage, la pluie se corse, et l’orage commence, rinçant les coureurs enhardis du CVMontastruc.
Nous arrivons enfin au petit village de Piedicroce, qui est d’ailleurs BPF, ruisselants et frigorifiés par la pluie plus glacée qu’un lac ariégeois en janvier, où nous nous abritons sous une porte en même temps que je repère la pancarte “Restaurant – Le Refuge”. Content de cette découverte, je me rappelle les mots de l’organisateur avant la montée : “ça va finir en restaurant alors qu’on a acheté le pique nique”. Je commence déjà à saliver à cette idée que je vois ce fameux organisateur arriver, lancé dans la descente, et nous montrer de la tête l’établissement tant convoité. Je reprends alors ma monture, motivé par la gastronomie corse et la chaleur du restaurant, et préparant déjà la traditionnelle blague : “Une table en terrasse s’il vous plaît !”. Mais c’est alors qu’à mon plus grand damn, je jette un coup d’œil dans le restaurant, qui est tristement vide, et bien sombre à mon goût, puisqu’il est fermé… Nous nous retrouvons alors contraints de ranger nos souhaits de chaleur et de figatellu (et oui, sous l’orage, on mangerait n’importe quoi !), et de pique niquer sur le banc du restaurant, qui a quand même le bon goût d’être abrité !
Nous nous contentons donc de manger notre pique nique, frigorifiés, et espérons que le fromage corse nous réchauffera, en attendant que la pluie cesse. Heureusement, la dame avec qui nous avions discuté en arrivant au restaurant, et qui semblait se moquer de nous pour ne pas connaître le micro climat local, a la bonne idée de nous emmener quatre cafés, réchauffant nos pauvres corps de cyclistes trempés ! Nous lui témoignons même notre reconnaissance en assistant sans broncher au cours d’histoire de Corse qu’elle nous donne !
Nous attendons un semblant d’accalmie pour s’équiper à partir en “mission sous marin”, mais dès 300 mètres parcourus sur le vélo, nous nous rendons compte qu’il n’en était guère… La session plongée continue donc sous la pluie corse, alors que l’on se demande si l’on ne va pas perdre nos pieds… Je me surprends même à prier pour qu’il y ait une longue montée, mais c’est une descente qui m’accueille pour les dix derniers kilomètres de l’étape, de quoi finir de m’achever. Celle ci se passe miraculeusement sans encombre, même si nos freins semblent subitement avoir décidé de partir en vacances au Mexique, et nous emmène enfin au gîte de Vale d’Alesani, où nous logeons ce soir ! Comme nous n’en avions pas eu assez aujourd’hui, nous en reprenons une dose, ce soir ce sera des côtes ! (bon de porc ce coup ci).
PS : Vous l’aurez remarqué, Jaja était absent au commentaire aujourd’hui. Il s’est en effet trompé d’embranchement, et essaye actuellement de se retrouver dans le maquis Corse. Mais pas d’inquiétude, il devrait en être sorti demain, et pouvoir reprendre le poste de speaker !
Aujourd’hui on profite d’un peu plus de repos : pas de chants corses matinaux ni de commandant de bord du Pascal Paoli ! (bien qu’on raconte qu’il reste dans les cauchemars de certains). On profite même du petit déjeuner sur la terrasse avec vue mer ! Malheureusement nous n’avons pas pu tester la recette locale du “Corsica Coffee”, qui, pour les incultes, se prépare avec deux tiers de tasse de Cap Corse et un tiers de café, doses que l’on peut bien sûr ajuster si des cols sont prévus dans la journée, et agrémenter d’un assortiment de fromages locaux si besoin de se réveiller rapidement (on ne diminuera tout de même pas la dose d’apéritif local, au risque de le “noyer”, comme le dit le jargon technique). Nous mettons les voiles sous un ciel qui lui, l’est, et c’est sur cela que je laisse la parole au grand Laurent Jalabert (Jaja pour les intimes) pour le commentaire de cette deuxième étape.
“Bonjour à tous, aujourd’hui nous nous retrouvons pour cette deuxième étape du Tour de Corse de la SSO, qui relie Saint Florent à Penta di Casinca, et dans laquelle nous profiterons de détours dans l’avant chaîne Corse. Nous retrouvons ce matin sur la ligne le peloton au grand complet, avec les quatre coureurs engagés. Le peloton franchit les premiers hectomètres jusqu’au départ fictif sans grande difficultés, mais “oublie” de s’arrêter sur la ligne et attaque directement la première difficulté de la journée, bosse de 3km à 5%. Cette ascension se fait rythmée et sans difficulté, et emmène l’échappée à rattraper les coureurs attardés de l’étape de la veille, déjà rencontrés lors de la pause café. C’est alors que le parcours bifurque pour aller explorer les routes locales. Là encore, les coureurs ne sont que peu dépaysés, la route faisant à peine la largeur de deux vélos, et ressemblant donc à s’y méprendre aux routes des alentours de Mazamet ! Les véhicules de la caravane ne semblent cependant pas impactés, descendant ces étroits chemins à plus de 170 km/h, tels Tom Pidcock en montagne, embarqués dans leur C15 First. Nous retrouvons les coureurs au pied de la seconde ascension, montée de 8km à 5%.
L’échappée se constitue rapidement, avec Damien et Florian Stéphan, les coureurs de la formation Vacquiéroise, et il semble que l’on y retrouve une bonne organisation, les relais se passant sans problème. Et c’est une attaque, ATTAQUE DE FLORIAN STEPHAN L’ESPOIR DU CYCLISME UFOLEP ET DE SA FORMATION US VACQUIERS GUIDON SPRINT. Florian Stéphan, qui monté sur son Giant TCR Advanced 2, a voulu tenter le redouté “coup du kilomètre”, mais Damien Stéphan a su anticiper, et reste bien au chaud dans sa roue. Les coureurs roulent à présent à travers le maquis Corse, que l’on ne confondra pas avec le sushi, traversant les petits villages typiques, et prenant même le temps de se cacher sur le banc d’une fontaine, comme on a vu le faire Tadej Pogacar dans son buisson devant l’échappée.
Et alors que je vous parle, nous venons d’apercevoir une splendide attaque de Damien Stéphan, à 800m du col de Santo Stefano, où Stéphan va aller CONSACRER sa victoire au GPM ! Nous profitons d’ailleurs Marion d’une splendide vue sur la mer, dans cette descente du défilé de Lancone, qui n’est d’ailleurs pas propice à réaliser les tours dont Philippe Gilbert à le secret, à savoir le fameux tour du “Parapet”, étant donné que celui ci est inexistant. Mais, Oh Thomas, c’est terrible, nous voyons là Damien Stéphan, qui “pris d’une soudaine envie de faire du bodyboard à l’aide de son vélo” (crédit M. Beaucourt), chute à l’arrêt à cause d’un problème mécanique de cale…
Je profite du temps d’antenne qui m’est accordé pour faire une dédicace à Papi Alain et Mamie Bernadette, qui auraient été jaloux de l’interprétation de Solenzara par Enrico Macias dont nous avons profité dans le magasin Spar du bas de la descente. Les coureurs repartent en direction de l’arrivée de ce soir, qui se fera d’ailleurs au sommet, comme la forme de Florian Stéphan. En effet, c’est dès le pied de cette bosse de 10km que ce dernier vient imposer le rythme à l’avant de l’échappée, alors que nous apercevons des panoramas sur le paysage Corse. Retournons à l’échappée, où il me semble que je surprends Damien Stéphan en pleine Ratagazerie®️. Je rappelle que le Ratagaz est une “espèce endémique des pelotons départementaux, qui raffole des gros fessiers des sprinteurs, derrière lesquels il s’abrite afin d’économiser un maximum d’énergie et de vous flinguer dans les derniers hectomètres”. C’est en effet ce que je vois Damien Stéphan faire, olala, alors qu’il attaque à 500m du sommet, “flinguant” Florian Stéphan dans les “derniers hectomètres” de cette étape.
Au bilan aujourd’hui : 72km et 1300m de dénivelé, avec de nombreux petits cols, et des jambes qui commencent à piquer. A demain sur veloreveurs, à vous les studios !”
Toute la famille est de retour sur le vélo pour une traversée de la Corse sur 10 jours pendant ces vacances d’avril !
Départ de Verfeil hier, puis voyage en train jusqu’à Marseille (qui nous tenons à le rappeler, n’est pas la capitale, mais plutôt Marseille, bébé) où malheureusement nous ne rencontrons pas d’OVNI, mais nous nous arrêtons plutôt dire bonjour à Marie-Claire. Embarquement en face des archives à bord du Pascal Paoli en direction de Bastia !
Réveil un peu tôt à mon goût (6h40 pour une arrivée à 8h…) par les chants corses ainsi que la douce voix du commandant de bord du Pascal Paoli, ainsi que Florian qui s’est découvert une soudaine passion pour les bouteilles d’eau et une envie de comme on dit chez nous, de les tchaoupiner pour finir de me réveiller… Mais on fait contre mauvaise fortune bon cœur et on va sur le pont admirer l’arrivée sur Bastia, manquant de peu d’être aspirés dessus le bastingage par le vent fracassant qui souffle à l’avant du Pascal Paoli. Au moins, on a senti le vent qui se déchaîne, et même battre le sang dans nos veines, merci Jean-Phi ! On récupère nos vélos qui, ouf, n’étaient pas morts, bien qu’ils soient stockés dans le funérarium du bateau ! Papa nous a trouvé un café sur la promenade de bord de mer, qui sert un petit déjeuner à remettre d’appoint des estomacs de cyclistes
Au programme pour cette première étape du Tour De Corse par la SSO (Stéphan Sport Organisation), c’est le tour du Cap Corse, assorti de ses 110km et 1300m de dénivelé. Les coureurs ne sont que peu dépaysés au départ de Bastia, où ils se croient presque à Paris-Roubaix dans les rues piétonnes, mais dommage, ici pas de chicane ! La troupe cycliste retrouve même les routes tarnaises, et même vauréenes au sortir de Bastia : plus de trous que de goudron… La route se poursuit sur ce tour de Corse 2024, et un premier groupe se forme, emmené par Florian Stéphan (nous le rappelons “le fameux Champion Régional minime et grand espoir du cyclisme UFOLEP et de sa formation Union Sportive Vacquiéroise Guidon Sprint”). Les deux groupes se rejoignent avant d’entamer la montée vers le bout du Cap Corse, au début de laquelle ils se séparent rapidement, sous la pression des deux jeunes verfeillois, qui en ce début de saison semblent avoir un affûtage aussi tranchant que l’accent de la patronne du café à Bastia !
Le groupe arrive au Moulin Mattei, extrémité du Cap Corse, où il profite du panorama, avant de repartir en direction du village de Pino, où un “pit-stop” sera effectué. Selon notre source dont nous ne dirons pas le nom (merci Thomas Voeckler), on raconte que les coureurs auraient profité de cette pause pour déroger au règlement UCI en vigueur, et augmenter leurs performances à l’aide de produits dopants de la région, aussi appelés “Charcuterie Corse”. Cependant, leurs espoirs ont été déçus, le grand, le légendaire, le magnifique Thibaut n’étant pas présent dans ce petit village de Pino…
Le peloton repart en direction de Saint Florent et profite des vues magnifiques sur le paysage de bord de mer, et s’autorise même une pause café ! Petit détour aussi par la tour de Nonza, premier BPF de Corse !
Au bilan de cette étape : 110km et 1300m de dénivelé, et arrivée à Saint Florent avec des glaces corses et un petit détour par la plage…
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